Fallait-Il, comme j'ai jugé utile de le faire, attirer l'attention sur l'histoire à vrai dire étroite d'un minuscule village languedocien, à une heure de Montpellier, au milieu de la plaine qui s'étend entre la ville et la mer proche ? De 1520 à 1677, un lot de compoix : trois du XVIe siècle (1520, 1527, 1547), un du XVIIe siècle (1607, remis à jour en 1677) permettant, il est vrai, de retracer d'assez près la conquête du sol de ce petit village de Lattes par les notables montpelliérains. Si bien que le village mis en cause nous offre, outre sa propre histoire et celle de ses transformations, puis de sa disparition au bénéfice des mas environnants qui en saisissent toute la terre nourricière (n'est-ce pas là une désertion de village, une Wüstung selon l'expression des historiens allemands) si bien que ce petit village nous offre, disions-nous, au delà de son histoire étroite un témoignage, pendant un siècle et demi, sur la grosse ville proche. Le satellite éclaire la métropole. Et c'est, finalement, ce qui a décidé de notre choix.